L’HISTOIRE DU CODE À BARRES
L’idée du code à barres remonte au début des années 30; d’abord d’un point de vue théorique, l’idée était de créer un «magasin d’alimentation automatisé» où les gens, après avoir remis des cartes perforées à un commis qui lui-même les aurait insérées dans un lecteur, auraient vu leur commande livrée par convoyeur et leur facture émise automatiquement. Mais l’idée n’a jamais décollé. Les lecteurs de cartes perforées étaient trop chers et le pays était dans les ténèbres de la Grande Dépression.
Dix-huit ans plus tard, Bernard Silver, un étudiant diplômé du Drexel Institute of Technology de Philadelphie, entendit dire que le président d’une chaîne locale de magasins d’alimentation avait demandé à l’un des doyens de développer un système automatique permettant aux caissiers de relever le prix des produits vendus. Silver en fit part à ses amis Norman Joseph Woodland et Jordin Johanson, et ceux-ci commencèrent à travailler sur différents systèmes. Leur premier système fonctionnel utilisait de l’encre ultraviolette, mais celle-ci avait tendance à s’affaiblir et était assez coûteuse.
Son inspiration subséquente lui vint du code morse, et il a créé son premier code à barres sur le sable d’une plage: «je n’ai fait qu’étirer les points et les tirets vers le bas pour ensuite les transformer en lignes séparées par des espaces». Pour les lire, il adapta la technologie optique des bandes sonores des films. Il en a ensuite conclu que le code devrait mieux fonctionner s’il était imprimé avec des cercles plutôt qu’avec des lignes, permettant ainsi d’être scanné dans toutes les directions.
Le premier brevet pour un produit de type code à barres a été émis pour les inventeurs Joseph Woodland et Bernard Silver le 7 octobre 1952. Le code à barres de Woodland et Silver peut être assimilé à un «œil de boeuf» constitué d’une série de cercles concentriques.
Le code à barres a été utilisé commercialement pour la première fois en 1966, toutefois, on a vite réalisé que l’industrie l’utiliserait de façon standard. En 1970, le UGPIC (pour «Universal Grocery Products Identification Code») a été émis par la compagnie Logicon inc. Le UGPIC est par la suite devenu le UPC (pour «Universal Product Code»), lequel est encore utilisé dans de nombreux pays. Le code UPC tel que nous le connaissons est considéré avoir été inventé par George J. Laurer en 1973. En juin 1974, le premier scanneur UPC a été installé au supermarché Marsh’s de Troy (en Ohio). Le premier produit à afficher un code à barres fut un paquet de gomme Wrigley.
À partir de ce moment historique, les codes à barres se sont mis à apparaître partout où la cueillette rapide et efficace d’informations était requise. Aujourd’hui, presque tous les produits dans le monde affichent un code à barres, et contrairement à la croyance populaire, les codes à barres ne recèlent pas seulement un prix grâce auquel le consommateur peut plus rapidement passer à la caisse.
La traçabilité est le mot-clé lorsqu’il s’agit de codes à barres. Aujourd’hui, il est possible d’obtenir, en partie grâce au code à barres, des informations précises sur un produit et son historique: la date et le lieu où il a été fabriqué, la date et la façon dont on l’a expédié, les endroits où il s’est arrêté, qui était le superviseur en fonction lors du contrôle de qualité, et presque tout ce que vous pouvez imaginer. La traçabilité permet aux entreprises de contrôler tout ce qui concerne un produit, depuis sa fabrication jusqu’à la palette et le hangar précis où il a été entreposé, le point de vente, le prix et la date où il fut vendu. Le code à barres est devenu un outil essentiel, indispensable dans notre réalité économique moderne.
Avec la discipline en pleine évolution des nanotechnologies, les codes à barres seront encore plus petits et contiendront de grandes quantités de données. En effet, le MIT travaille actuellement sur une version du code à barres présentant un diamètre de seulement 4 mm !
Le bokode ne mesure que 3 mm de diamètre (la taille du symbole «@» sur le clavier), mais il peut stocker des centaines de fois la quantité de données des codes à barres traditionnels et être scanné sur une distance de 4 mètres.